avec les documents joints de Pascale
Bleu
de Prusse et Hokusai
On
désigne par Bleu de Prusse, aussi connu sous le nom de Bleu de
Berlin (sa ville de découverte), un groupe de produits chimiques,
principalement utilisés comme pigment bleu foncé en peinture.
Ce
bleu fut découvert accidentellement par un fabriquant de couleurs
dans un laboratoire d’alchimie à Berlin entre 1704 et 1707. Dès
1709, le nouveau pigment est envoyé aux peintres de Paris, Bâle et
Italie, les peintres européens l’adoptèrent rapidement et
notamment Watteau.
En
raison des gains considérables qui pouvaient être tirés de ce
produit, ses premiers producteurs firent tout pour garder secret sa
procédure de fabrication durant une vingtaine d'années.
C'est
un pigment semi-transparent, très colorant donc à utiliser avec
parcimonie. Il est aujourd'hui délaissé au profit du bleu
phtalo.
Le
bleu de Prusse fait partie de la liste des médicaments essentiels de
l'Organisation
mondiale de la santé,
il prévient ou traite les contaminations ou intoxications à
certains produits radioactifs.
Le
bleu de Prusse d’Hokusai.
Les
années 1830 constituent une « révolution bleue » dans
les estampes de Hokusai, par le recours massif à la nouvelle couleur
à la mode, le « bleu de Prusse ». C’est ce bleu qui
fut utilisé pour La
Grande Vague,
couleur bien différente du bleu délicat et fugace, issu de pigments
naturels l’indigo, qu’utilisaient auparavant les graveurs
japonais.
Le
bleu de Prusse « la révolution bleue » des années 1830
Les
Trente-six vues du mont Fuji ont connu un grand succès grâce à la
qualité plastique des estampes, à leur originalité ; deux
aspects de cette série ont surtout fait sa renommée :
l’utilisation du Bleu de Prusse ainsi que l’influence des modes
de représentation occidentaux. Il transforma l’aspect des
estampes.
Les
artistes appréciaient l’utilisation de cette couleur d’origine
synthétique qui ne risquait pas de perdre de son intensité avec le
temps ; ils l’utilisèrent d’autant plus qu’ils étaient
condamnés par la censure à n’utiliser qu’un nombre restreint de
couleurs et avaient réalisé les ressources infinies qu’ils
pouvaient tirer de ce seul bleu. « le bleu, peut-être, de
l’espace et de l’éternité (avec l’avantage matériel que ce
bleu de Prusse gardait effectivement longtemps son intensité, alors
que d’autres bleus pâlissaient vite). » (Kenneth White).
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