tableau de Botticelli
Le printemps d'Archimboldo
En attendant le soleil , on peut toujours écouter les 4 saisons de Vivaldi !
" Une seule hirondelle ne fait pas le printemps , un seul acte moral ne fait pas la vertu" Aristote
Bonne journée !
Léon Tolstoï, “Résurrection”
Premières lignes du roman (1899)
Bien que des centaines de milliers d'hommes s'efforçaient de mutiler le petit espace de terre, sur lequel ils vivaient entassés, en pavant le sol de pierres afin que rien ne pût y germer, en arrachant jusqu'au moindre brin d'herbe, en coupant les arbres, en chassant les bêtes et les oiseaux, en enfumant l'air de pétrole et de houille, le printemps était encore le printemps, même dans la ville.
Le soleil rayonnait, l'air embaumait; l'herbe, ravivée, se reprenait à pousser, non seulement sur les étroites bandes de pelouse des boulevards, mais entre les pavés des rues; les bouleaux, les peupliers, les merisiers déployaient leurs feuilles humides et odorantes; les tilleuls gonflaient leurs bourgeons déjà prêts à percer; les corbeaux, les moineaux, les pigeons travaillaient gaiement à leurs nids; les mouches bourdonnaient sur les murs, ravies d'avoir retrouvé la bonne chaleur du soleil. Tous étaient à la joie, les plantes, les oiseaux, les insectes, les enfants. Seuls les hommes ne cessaient de se leurrer et de se tourmenter et de tromper et de tourmenter les autres. Ce n'était pas cette matinée de printemps que les hommes trouvaient sacrée et digne de considération, ni la beauté divine de l'univers créée pour la joie de tous les êtres vivants et disposant le coeur à la paix, à l'union, à l'amour, mais seulement leurs propres inventions en vue de s'asservir l'un l'autre.
Léon Tolstoï, “Résurrection”
Premières lignes du roman (1899)
Bien que des centaines de milliers d'hommes s'efforçaient de mutiler le petit espace de terre, sur lequel ils vivaient entassés, en pavant le sol de pierres afin que rien ne pût y germer, en arrachant jusqu'au moindre brin d'herbe, en coupant les arbres, en chassant les bêtes et les oiseaux, en enfumant l'air de pétrole et de houille, le printemps était encore le printemps, même dans la ville.Le soleil rayonnait, l'air embaumait; l'herbe, ravivée, se reprenait à pousser, non seulement sur les étroites bandes de pelouse des boulevards, mais entre les pavés des rues; les bouleaux, les peupliers, les merisiers déployaient leurs feuilles humides et odorantes; les tilleuls gonflaient leurs bourgeons déjà prêts à percer; les corbeaux, les moineaux, les pigeons travaillaient gaiement à leurs nids; les mouches bourdonnaient sur les murs, ravies d'avoir retrouvé la bonne chaleur du soleil. Tous étaient à la joie, les plantes, les oiseaux, les insectes, les enfants. Seuls les hommes ne cessaient de se leurrer et de se tourmenter et de tromper et de tourmenter les autres. Ce n'était pas cette matinée de printemps que les hommes trouvaient sacrée et digne de considération, ni la beauté divine de l'univers créée pour la joie de tous les êtres vivants et disposant le coeur à la paix, à l'union, à l'amour, mais seulement leurs propres inventions en vue de s'asservir l'un l'autre.
merci de tes passages chez moi, et de ton gentil commentaire! J'ai réouvert mes coms, car je pensais bien que je ratais de jolies découvertes. Ton blog est très beau. A bientôt. Bises
RépondreSupprimerQue dire après tout ça????
RépondreSupprimerécouter la chanson de Ferrat :la matinée....
Ouvrir en grand les fenêtres de l'espoir pour les élections de demain...
voir de près les bourgeons...
sentir la nature qui se réveille après cet hiver si long...
grimper aux arbres!
se dire, et le répéter :que c'est beau la vie...
et tant de choses.... que j'en peux plus....
bises à la sève
didille
Encore un beau choix pour le printemps, Botticelli et Arcimboldo deux artistes uniques!!! Textes à l'avenant et joli croquis!
RépondreSupprimerBisous
Gisèle
Pour les champs de coquelicots il faudra encore patienter... Mais cette année les Véroniques de Perse offrent de splendides tapis bleus comme je n'en avais jamais vu. Empèchées de fleurir dès février comme elles le font souvent par le froid rigoureux de cet hiver c'est à présent une véritable explosion.
RépondreSupprimerJe ne connais pas grand-chose à la peinture mais pourtant ce tableau d'Archimboldo a toujours retenu mon regard...