dimanche 30 septembre 2012

la nuit s'en vient


le soleil part de l'autre côté de la terre ....

et la valse jaune commence

Paroles Boris Vian
Parole de chanson Valse jaune

Il y a du soleil dans la rue
Moi j'aime le soleil mais j'ai peur des gens
Et je reste caché tout l'temps
A l'abri des volets d'acier noir

Il y a du soleil dans la rue
Moi j'aime bien la rue mais quand elle s'endort
Et j'attends que le jour soit mort
Et je vais rêver sur les trottoirs

Et l'soleil
De l'aut' côté du monde
Danse une valse blonde
Avec la terre ronde, ronde, ronde, ronde
Le soleil
Rayonnant comme un faune
Danse une valse jaune
Pour ceux de l'autre ciel

Mais moi j'ai la nuit dans ma poche
Et la lune qui accroche
De l'ombre au coin des toits
Je vois tous les songes qui volent
En lentes banderoles
Et se perdent là-bas

Et l'soleil
Fait le tout de la terre
Et revient sans s'en faire
Et la rue se remplit de travail et de bruit
Alors
C'est là que j'me méfie...

Car il y a du travail dans la vie
Moi j'aime pas l'travail mais j'aime bien la vie
Et j'vais voir de quoi elle a l'air
En f'sant gaffe de pas trop en faire

Y en a qui comprennent pas la vie
Six heures du matin, ils sont déjà l'vés
Ça fait vraiment un drôle d'effet
Ça dégoûte presque autant qu'la pluie

Et l'soleil
De l'aut' côté du monde
Danse une valse blonde
Avec la terre ronde, ronde, ronde, ronde
Le soleil
Rayonnant comme un faune
Danse une valse jaune
Pour ceux de l'autre ciel

Mais moi j'ai la nuit dans ma poche
Et la lune qui accroche
De l'ombre au coin des toits
Je vois tous les songes qui volent
En lentes banderoles
Et se perdent là-bas

Et l'soleil
Fait le tout de la terre
Et revient sans s'en faire
Et la rue se remplit de travail et de bruit
Alors
Moi je me mets au lit...
Le Havre, soleil couchant à marée basse, Eugène Boudin  
 Turner soleil couchant sur un lac
Caspar David Friedrich : paysage au soleil couchant
soleil couchant  sur le Canigou

mardi 25 septembre 2012

fruits d'automne

"Les fruits sont les plus fidèles... Ils aiment qu'on fasse leur portrait. Ils sont là comme à vous demander pardon de se décolorer. Leur idée s'exhale avec leurs parfums.
Ils viennent à vous dans toutes leurs odeurs, vous parlent des champs qu'ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu'ils épiaient. En cernant de touches pulpeuses la peau d'une belle pêche, la mélancolie d'une vieille pomme, j'entrevoie dans les reflets qu'elles échangent la même ombre tiède de renoncement, le même amour du soleil, le même souvenir de rosée, une fraîcheur..."Cezanne

Fantin Latour
les comptines de notre enfance ...

Pomme pomme
Il y avait une pomme
À la cime d'un pommier
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré
-" Pomme, pomme t'es-tu fait mal ?
- J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu et l'oeil poché.
Elle roula, quel dommage!
Sur un petit escargot
qui s'en allait au village
Sa maison sur son dos.
Pomme de reinette
Pomme de reinette et pomme d'api
d'api d'api rouge
pomme de reinette et pomme d'api
d'api d'api gris


et celles ci trouvées sur le net 

et le poème de Pablo Neruda
Toi, Pomme,
je veux
te célébrer,
en m’emplissant
de ton nom
la bouche
en te mangeant.
sempiternellement
nouvelle comme rien
ni personne,
toujours
juste tombée
du Paradis :
pleine
et pure
joue émue
de l’aurore !

Qu’ils sont
compliqués,
comparés
à toi,
les raisins cellulaires,
les mangues
ténébreuses,
les osseuses
prunes, les figues
sous-marines :
tu es pure pommée,
pain enbaumé,
fromage
de la végétation.
Quand nous mordons
dans ta ronde innocence
nous redevenons
pour un instant
des enfants nouveau-nés :
nous avons quelque chose encore
de la pomme.

Moi, je veux
une abondance
complète, la multiplication
de ta famille,
je veux
une cité,
une république,
un Mississipi
de pommes,
et sur ses rives
je veux voir
toute
population
du monde
unie, réunie,
dans l’acte le plus simple de la terre :
mordre dans une pomme.

samedi 22 septembre 2012

clic clac#1

Le principe : une photo étrange, marrante, rigolote, insolite... de vous de préférence. Vous la postez sur votre blog, vous me prévenez , j'ajoute votre nom à la liste des participantes et on se promène de blog en blog !Voir CHEZ Cri Cri

l'arbre-femme aux mains feuillues ...
Imaginaire avez vous dit ? 

roses pastel

mon petit dernier 
la photo est prise avec mon Apn et elle n'est pas terrible !

"Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle
part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un
seul coup, comme çà, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait,
ce n'est pas important çà!"L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir."
extraits du "Petit Prince " de St Exupéry
-  C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
-  C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
-  Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
-  Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir.

mercredi 19 septembre 2012

dahlia

le dahlia est vraiment une plante de fin d'été début d'automne 
les couleurs sont exubérantes !

 ROUGE ET OR
Paul VERLAINE   (1844-1896)

Un dahlia

Courtisane au sein dur, à l'oeil opaque et brun
S'ouvrant avec lenteur comme celui d'un boeuf,
Ton grand torse reluit ainsi qu'un marbre neuf.

Fleur grasse et riche, autour de toi ne flotte aucun
Arôme, et la beauté sereine de ton corps
Déroule, mate, ses impeccables accords.

Tu ne sens même pas la chair, ce goût qu'au moins
Exhalent celles-là qui vont fanant les foins,
Et tu trônes, Idole insensible à l'encens.

- Ainsi le Dahlia, roi vêtu de splendeur,
Elève sans orgueil sa tête sans odeur,
Irritant au milieu des jasmins agaçants !

mardi 18 septembre 2012

La LIBERTE

LA LIBERTé SE GAGNE, SE TRANSPORTE , SE transmet , se partage ........
"La liberté n'est pas l'absence d'engagement, mais la capacité de choisir. "
Paulo Coelho...

 On a planté des arbres pour se souvenir que cette liberté a été longtemps bannie !


Planté après la révolution les arbres de la liberté représente le succès sur l'ancien régime et les privilèges.
Maxime Le Forestier
LIBERTÉ
Paroles et musique: Maxime Le Forestier
Tu viens au temps des cerises.
Tu t'en vas sans les cueillir.
Tu te balades, indécise
Chez les sans-chemises
Mais qui veut te retenir,
Dans le ruisseau, s'enlise.

On te dit fière et farouche.
Suffit d'un coup de canon
Pour qu'aussitôt, tu te couches
Sous un homme louche
Qui nous tue en ton nom.

Liberté,
Tu n'es pas sérieuse.
Liberté,
T'as déjà vu des vies heureuses
Que l'on vit solitaire?
Oh! Liberté,
T'es pas fidèle.
Surveille un peu tes ailes,
Liberté sur terre.

Pendant que t'ornais ta pique
Avec la tête d'un roi,
On te gravait, magnifique,
Pour la république
Aux murs des commissariats.
Ris pas, c'est pas comique.

Toi, que l'esclave rachète,
Toi, dont on fait des statues,
Toi, que l'on chante à tue-tête
Dans les jours de fêtes,
Réponds-moi: où es-tu?

Liberté,
Tu n'es pas sérieuse.
Liberté,
T'as déjà vu des vies heureuses
Que l'on vit solitaire?
Oh! Liberté,
T'es pas fidèle.
Avec ou sans tes ailes,
Liberté sur terre.

C'est pas la faute à Voltaire.
C'est pas la faute à Rousseau.
Ceux qui t'ont vue, petite mère,
En tenue légère,
Te baigner dans le ruisseau,
Ils sont tombés par terre,
Par terre.

lundi 17 septembre 2012

la ralentie

mon blog est un peu au ralenti ces temps 
mais je vais revenir sous peu 
je vous laisse des photos 


LA RALENTIE
    Ralentie, on tâte le pouls des choses ; on y ronfle ; on a tout le temps ; tranquillement, toute la vie. On gobe les sons, on les gobe tranquillement, toute la vie. On vit dans son soulier. On y fait le ménage. On n’a plus besoin de se serrer. On a tout le temps. On déguste. On rit dans son poing. On ne croit plus qu’on sait. On n’a plus besoin de compter. On est heureuse en buvant ; on est heureuse en ne buvant pas. On fait la perle. On est, on a le temps. On est la ralentie. On est sortie des courants d’air. On a le sourire du sabot. On n’est plus fatiguée. On n’est plus touchée. On a des genoux au bout des pieds. On n’a plus honte sous la cloche. On a vendu ses monts. On a posé son œuf, on a posé ses nerfs.
    Quelqu’un dit. Quelqu’un n’est plus fatigué. Quelqu’un n’écoute plus. Quelqu’un n’a plus besoin d’aide. Quelqu’un n'est plus tendu. Quelqu’un n'attend plus. L’un crie. L’autre obstacle. Quelqu’un roule, dort, coud, est-ce toi Lorellou?

    Ne peut plus, n’a plus part à rien, quelqu’un.

    Quelque chose contraint quelqu’un.

    Soleil, ou lune, ou forêts, ou bien troupeaux, foules ou villes, quelqu’un n’aime pas ses compagnons de voyages. N’a pas choisi, ne reconnaît pas, ne goûte pas.

    Princesse de marée basse a rendu ses griffes ; n’a plus le courage de comprendre ; n'a plus le cœur à avoir raison.

    …Ne résiste plus. Les poutres tremblent et c’est vous. Le ciel est noir et c’est vous. Le verre casse et c’est vous.

    On a perdu le secret des hommes.

    Ils jouent la pièce « en étranger ». Un page dit « Beh » et un mouton lui présente un plateau. Fatigue ! Fatigue ! Froid partout !

    Oh ! Fagots de mes douze ans, où crépitez-vous maintenant ?

Henri Michaux, La Ralentie in Plume précédé de Lointain intérieur, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1998, pp. 573-574.

dimanche 16 septembre 2012

à visiter

La villa ARNAGA à CAMBO LES BAINS dans les Pyrénées Atlantiques
Cambo est une station thermale 
Cambo-les-Bains fait partie de la province basque du Labourd, proche de la frontière espagnole (15 km) et à une demi-heure par la route de la côte basque.
 







Sa vocation thermale est fort ancienne, puisque depuis la fin du Moyen Age les curistes, parfois célèbres, vinrent prendre les eaux à CAMBO.
Au 19 siècle, le climatisme a permis un essor important de la Ville et à étendre sa réputation. C’est grâce à cela qu’au début de ce siècle, Edmond ROSTAND, atteint de pleurésie, décida sur les conseils de son médecin de venir se reposer à CAMBO.
Le climat et le Pays Basque le séduisirent au point qu’il décida de s’y installer pleinement, et fit construire aux portes de la ville, sur un domaine de 17 ha, la très belle villa « ARNAGA » aujourd’hui musée et monument historique.
La présence de l’auteur de « Cyrano » et de « l’Aiglon » à CAMBO attira de nombreuses personnalités du monde littéraire, artistique et politique, et le rayonnement de CAMBO s’étendit très largement.

Le début de ce siècle fut marqué également par la création de nombreuses maisons de santé qui consacrait la vocation spécifique de la cité climatique, et ces établissements se sont adaptés à l’évolution des thérapeutiques.

Aujourd’hui avec 12 000 curistes par an, CAMBO-les-BAINS est devenue la première station thermale des Pyrénées-Atlantiques, et la troisième d’Aquitaine. Elle le doit à des équipements de très haut niveau installés dans un bâtiment daté des années 1920, planté au milieu d’un jardin luxuriant au bord de la Nive (profondément remanié par d’importants travaux effectués par la Chaine Thermale du Soleil).

CAMBO présente un ensemble de jardins, d’allées et d’espaces verts agrémentés de magnifiques hortensias qui font la réputation de la cité thermale, et lui donne l’aspect de ville- jardin

Deux quartiers anciens présentent des exemples de l’architecture basque de type labourdine : le quartier du Bas-Cambo où est né en 1881 le plus célèbre joueur de pelote du Pays Basque, CHIQUITO de CAMBO, et la rue Xerri Karrika ou rue des cochons dont les belles façades de style labourdin ont été récemment restaurées.
Vue sur les Pyrénées !

vendredi 7 septembre 2012

absence

pour une semaine

sorbier suite

pour répondre à Gine
du même peintre 
les feuilles là ressemblent plus à notre sorbier 
la viorne obier ressemble plus au 1er tableau 
photo prise sur le net 
merci Gine pour ces recherches

jeudi 6 septembre 2012

le sorbier ou sorbier des oiseaux

si sorbier bien rouge , hiver rude !
Le sorbier rouge, qu'assiége Plus d'un loriot en passant, Fait pleuvoir ses grains sur la neige; On dirait des gouttes de sang (Bouilhet, Dern. chans., 1869, p. 262

   Sorbus aucuparia

arbre de la famille des Rosacées, sous-famille des Malacées
(Alisier, Amélanchier, Aubépine, Cognassier, Néflier, Poirier, Pommier, Sorbier).

Étymologie : du celte : "sor", rude, + mel", miel.
Origine : Europe.
Habitat : comme les espèces pionnières, le sorbier est peu exigeant en qualité de sol. Il peut fixer les éboulis grâce à ses racines profondes. Il supporte l'ombre. On le trouve en lisière de forêts d'épicéa. Ses feuilles se décomposent rapidement et créent un humus de qualité.
Durée de vie : 120 ans.
Taille maximale : 15 m.
Port : houppier ovoïde à sphérique.
espèces : il existe des espèces américaines et asiatiques. Le sorbier est proche du cormier (qui vit 500 ans au lieu de 120 ans pour le sorbier).
Écorce lisse gris clair. Tronc droit.
Feuillage caduc. Feuilles alternes, longues, composées de 15-17 folioles à bords dentés.
Fleurs en grappes blanches en mai. Fruits rouges en grappes abondantes. Ils contiennent de l'acide parasorbinique, de saveur âpre et amère, qui peut provoquer des vomissements et des éruptions cutanées qui ressemblent à celles de la scarlatine.
Légendes et traditions : Pour les Celtes et les Germains, le sorbier est un arbre sacré qui protège le bétail contre la foudre. Les Écossais lui attribuaient le pouvoir de chasser les mauvais esprits près des maisons. Dans la tradition campagnarde, le sorbier, comme le sureau, porte bonheur aux amoureux.
Utilisations : les oiseleurs attrapaient, au filet, les grives attirées par les baies rouges. L'aubier rougeâtre est apprécié pour la sculpture. Son bois dur était utilisé pour fabriquer des rabots. Ses baies sont comestibles en "sorbet" et liqueur. La confiture est un antidiarréhique. Ses feuilles constituent un bon fourrage.

Rococo japonais ( Joris-Karl Huysmans)
Ô toi dont l'oeil est noir, les tresses noires, les chairs
blondes, écoute-moi, ô ma folâtre louve !

J'aime tes yeux fantasques, tes yeux qui se retroussent
sur les tempes ; j'aime ta bouche rouge comme une baie
de sorbier, tes joues rondes et jaunes ; j'aime tes pieds
tors, ta gorge roide, tes grands ongles lancéolés, brillants comme
des valves de nacre.

J'aime, ô mignarde louve, ton énervant nonchaloir, ton
sourire alangui, ton attitude indolente, tes gestes mièvres.

J'aime, ô louve câline, les miaulements de ta voix, j'aime
ses tons ululants et rauques, mais j'aime par-dessus tout,
j'aime à en mourir, ton nez, ton petit nez qui s'échappe
des vagues de ta chevelure, comme une rose jaune éclose
dans un feuillage noir.
                     Le Drageoir aux épices.   Joris-Karl Huysmans