mardi 25 septembre 2012

fruits d'automne

"Les fruits sont les plus fidèles... Ils aiment qu'on fasse leur portrait. Ils sont là comme à vous demander pardon de se décolorer. Leur idée s'exhale avec leurs parfums.
Ils viennent à vous dans toutes leurs odeurs, vous parlent des champs qu'ils ont quittés, de la pluie qui les a nourris, des aurores qu'ils épiaient. En cernant de touches pulpeuses la peau d'une belle pêche, la mélancolie d'une vieille pomme, j'entrevoie dans les reflets qu'elles échangent la même ombre tiède de renoncement, le même amour du soleil, le même souvenir de rosée, une fraîcheur..."Cezanne

Fantin Latour
les comptines de notre enfance ...

Pomme pomme
Il y avait une pomme
À la cime d'un pommier
Un grand coup de vent d'automne
La fit tomber sur le pré
-" Pomme, pomme t'es-tu fait mal ?
- J'ai le menton en marmelade
Le nez fendu et l'oeil poché.
Elle roula, quel dommage!
Sur un petit escargot
qui s'en allait au village
Sa maison sur son dos.
Pomme de reinette
Pomme de reinette et pomme d'api
d'api d'api rouge
pomme de reinette et pomme d'api
d'api d'api gris


et celles ci trouvées sur le net 

et le poème de Pablo Neruda
Toi, Pomme,
je veux
te célébrer,
en m’emplissant
de ton nom
la bouche
en te mangeant.
sempiternellement
nouvelle comme rien
ni personne,
toujours
juste tombée
du Paradis :
pleine
et pure
joue émue
de l’aurore !

Qu’ils sont
compliqués,
comparés
à toi,
les raisins cellulaires,
les mangues
ténébreuses,
les osseuses
prunes, les figues
sous-marines :
tu es pure pommée,
pain enbaumé,
fromage
de la végétation.
Quand nous mordons
dans ta ronde innocence
nous redevenons
pour un instant
des enfants nouveau-nés :
nous avons quelque chose encore
de la pomme.

Moi, je veux
une abondance
complète, la multiplication
de ta famille,
je veux
une cité,
une république,
un Mississipi
de pommes,
et sur ses rives
je veux voir
toute
population
du monde
unie, réunie,
dans l’acte le plus simple de la terre :
mordre dans une pomme.

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