Un poème de Rabindranâth Tagore
J'ai chéri ce monde
Et l'ai entouré comme une vrille végétale avec chaque fibre de mon être !
La lumière et la ténèbre de la lune mêlée au soir
Ont flotté parmi ma conscience, en elle se sont fondues,
Tant qu'à la fin ma vie et l'univers
Sont un !
J'aime la lumière du monde, j'aime la vie en elle-même.
Pourtant ce n'est pas une moindre vérité que je dois mourir.
Mes mots, ils cesseront un jour de fleurir parmi l'espace ;
Mes yeux, jamais ils ne pourront plus se livrer à la lumière ;
Mes oreilles s'entendront plus les messages mystérieux de la nuit,
Et mon coeur
Il ne viendra plus en hâte au fougueux appel du soleil levant !
Il faudra que je prenne fin
Avec mon dernier regard,
Avec ma dernière parole !
Ainsi le désir de vivre est une grande vérité,
Et l'adieu absolu, une autre grande vérité.
Pourtant doit se produire entre eux une harmonie !
Sinon la création
N'aurait pu supporter si longtemps souriante
L'énormité de la fraude !
Sinon la lumière aurait déjà noirci, comme la fleur dévorée par le ver !
Cygne (1914)
De très beaux écrits en ce dimanche.
RépondreSupprimerToi aussi tu as du soleil. Ce weekend je suis à la campagne et j'ai en plus du soleil ! Le rêve.
Très bon dimanche à toi.
Sagesse et soleil : que demander de plus à la vie ?
RépondreSupprimerpour te répondre un petit Haïku
RépondreSupprimerayant survécu à l'averse
une fourmi souriante
refuse de travailler
bises
didille
Un dimanche de réflexion et de lumière...
RépondreSupprimerEncore une belle journée et on ne s'en plaindra pas ! Tu nous gâtes avec ces magnifiques vers que j'ai pris grand plaisir à découvrir.
RépondreSupprimerBonne et douce soirée à la lueur de cette jolie bougie.
Le soleil n'était que peu présent chez nous, mais la chaleur des bougies réchauffent les intérieurs. Ce poème que je ne connaissais pas est très beau;et la photo de ta bougie irradie une belle et douce lumière !
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