eh bien c'est la pivoine !
La pivoine herbacée était connue des Grecs depuis les temps les plus anciens comme plante médicinale. Hippocrate (460-370 av. J.C.) la prescrivait comme remède pour bon nombre de maux de femmes .La pivoine était aussi une plante magique, dont la cueillette était entourée de pratiques rituelles, déconcertantes pour l'homme moderne. Ainsi Théophraste écrivit :
- "Cette plante, que l'on appelle aussi glukusidê, doit être arrachée la nuit; si on l'arrache de jour, et que l'on est vu par un pivert en train de cueillir le fruit, on risque de perdre les yeux, et si on coupe la racine, on risque la procidence de l'anus" (H.P. IX, 8, 6)
La prescription de "l'arracher la nuit, parce que, si le pivert s'en aperçoit, il attaque les yeux pour la défendre" comme l'écrivit également Pline (H.N. livre XXV, 29), témoigne simplement de l'alliance entre deux êtres animés, la pivoine et le pivert.
Les astrologues grecs affirmaient qu'il existait une parfaite unité du cosmos, se traduisant par une interdépendance entre les éléments qui le composent. Ils décrivaient ainsi des "chaînes" verticales, reliant entre eux divinités, astres, pierres, animaux, plantes, parties du corps.
La plupart des textes astrologiques de l'Antiquité reliait la pivoine à la Lune : la pivoine croissait et diminuait selon les phases lunaires. Elle avait la vertu de soigner les fièvres cycliques, les éruptions cutanées, et de hâter la cicatrisation des plaies6.
et sa symbolique
couleurs mélangées : votre beauté nourrit mon désir pour vous.
blanche : veillez sur vous.Je suis heureux de vous aimer.
mauve : mon amitié pour vous est forte
rouge : sincérité, mon amour veille sur vous. J'ai pour vous un désir charnel ardent.
rose : sincérité, ne comptez que sur moi. Confusion, honte, je suis confus. Je vous aime mais suis trop timide pour vous l'exprimer.
Pétales de pivoine
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver
Ces pétales ce sont
Trois belles petites dames
À peau soyeuse et qui rougissent
De honte
D’être avec des petits soldats
Elles se promènent dans les bois
Et causent avec les sansonnets
Qui leur font cent sonnets
Elles montent en aéroplane
Sur de belles libellules électriques
Dont les élytres chatoient au soleil
Et les libellules qui sont
De petites diablesses
Font l’amour avec les pivoines
C’est un joli amour contre nature
Entre demoiselles et dames
Trois pétales dans la lettre
Trois pétales de pivoine.
*
Quand je fais pour toi mes poèmes quotidiens et variés
Lou je sais bien pourquoi je suis ici
À regarder fleurir l’obus à regarder venir la torpille aérienne
À écouter gauler les noix des véhémentes mitrailleuses
Je chante ici pour que tu chantes pour que tu danses
Pour que tu joues avec l’amour
Pour que tes mains fleurissent comme des roses
Et tes jambes comme des lys
Pour que ton sommeil soit doux
*
Aujourd’hui Lou je ne t’offre en bouquet poétique
Que les tristes fleurs d’acier
Que l’on désigne par leur mesure en millimètres
(Où le système métrique va-t-il se nicher)
On l’applique à la mort qui elle ne danse plus
Mais survit attentive au fond des hypogées
*
Mais trois pétales de pivoine
Sont venus comme de belles dames
En robe de satin grenat
Marquise
Quelle robe exquise
Comtesse
Les belles f…es
Baronne
Écoutez la Mort qui ronronne
Trois pétales de pivoine
Me sont venus de Paris
(Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou, ch. LII)
Trois pétales de pivoine
Rouges comme une pivoine
Et ces pétales me font rêver
Ces pétales ce sont
Trois belles petites dames
À peau soyeuse et qui rougissent
De honte
D’être avec des petits soldats
Elles se promènent dans les bois
Et causent avec les sansonnets
Qui leur font cent sonnets
Elles montent en aéroplane
Sur de belles libellules électriques
Dont les élytres chatoient au soleil
Et les libellules qui sont
De petites diablesses
Font l’amour avec les pivoines
C’est un joli amour contre nature
Entre demoiselles et dames
Trois pétales dans la lettre
Trois pétales de pivoine.
*
Quand je fais pour toi mes poèmes quotidiens et variés
Lou je sais bien pourquoi je suis ici
À regarder fleurir l’obus à regarder venir la torpille aérienne
À écouter gauler les noix des véhémentes mitrailleuses
Je chante ici pour que tu chantes pour que tu danses
Pour que tu joues avec l’amour
Pour que tes mains fleurissent comme des roses
Et tes jambes comme des lys
Pour que ton sommeil soit doux
*
Aujourd’hui Lou je ne t’offre en bouquet poétique
Que les tristes fleurs d’acier
Que l’on désigne par leur mesure en millimètres
(Où le système métrique va-t-il se nicher)
On l’applique à la mort qui elle ne danse plus
Mais survit attentive au fond des hypogées
*
Mais trois pétales de pivoine
Sont venus comme de belles dames
En robe de satin grenat
Marquise
Quelle robe exquise
Comtesse
Les belles f…es
Baronne
Écoutez la Mort qui ronronne
Trois pétales de pivoine
Me sont venus de Paris
(Guillaume Apollinaire, Poèmes à Lou, ch. LII)
avec le parfum que j'affectionne l'été
Que beau billet ! Aussi somptueux que la fleur qu'il décrit ! J'aime bien les pivoines aussi, les simples, des jardins ... C'est le luxe du jardin de vivaces.
RépondreSupprimerUn très beau billet.
RépondreSupprimerLa pivoine est une fleur que j'aime beaucoup également.
C'est une fleur très élégante.
Très bonne journée. Bises.
joli aquarelle d'une magnifique pivoine!
RépondreSupprimerQuelle très belle fleur en effet ! Je les aime beaucoup également !
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